Notícias em Francês - Domenech
"Domenech a plus péché sur la forme que sur le fond"
L'échec à l'Euro à peine digéré, l'équipe de France de Raymond Domenech entame le 6 septembre, en Autriche, les matches éliminatoires pour la Coupe du monde 2010. Le président de la Fédération française de football (FFF), Jean-Pierre Escalettes, exhorte les Bleus à montrer un nouveau visage.
Bien sûr que non. Une équipe, ça vit au jour le jour et ça s'adapte. Les circonstances actuelles, ce sont les départs de Lilian Thuram et Claude Makelele, les blessures de Willy Sagnol ou Patrick Vieira. Les jeunes sont là, les places sont libres, à eux de prendre le pouvoir. Le soir de l'élimination à l'Euro contre l'Italie, au moment de la montée dans l'autocar, j'ai rencontré le président de la fédération italienne. Il m'a dit : "On a gagné, mais je préfère votre avenir que le nôtre. On n'a pas de génération aussi talentueuse qui arrive." Les Italiens ont certainement de très bons jeunes joueurs, mais ont-ils autant de Nasri, Benzema, Ben Arfa, Sagna, Clichy, Diaby, etc. Et puis, tout le monde n'a pas la classe d'un Thierry Henry !
Thierry Henry est depuis le 20 août le nouveau capitaine des Bleus. Est-ce un bon choix ?
C'est le choix du groupe, et puis Thierry Henry m'a étonné par sa prise de responsabilité. Je le croyais plus individualiste que cela, je l'ai vu à l'oeuvre en Suède, il a pris son rôle très au sérieux.
Le conseil fédéral a-t-il fixé un objectif de résultats au sélectionneur : on parle de 5 points minimum lors des trois prochaines rencontres des Bleus ?
Un membre du conseil a posé la question, ne serait-il pas bon de fixer un objectif chiffré au sélectionneur ? Mais cette idée a été balayée après l'intervention du DTN Gérard Houllier, qui a rappelé que cela ne s'était jamais fait. La pression, Raymond Domenech l'a tout seul, lui comme les joueurs. Tous sont conscients que les trois prochains matches (face à l'Autriche le 6 septembre, à la Serbie le 10 septembre, à la Roumanie le 11 octobre) seront capitaux. Nous ferons le point après France-Roumanie.
Et si les victoires attendues ne sont pas au rendez-vous ?
Qui vivra verra ! Toutes les questions pourront se poser mi-octobre, mais je me refuse à vivre dans l'angoisse. Je veux vivre dans l'espoir, que les Bleus donnent un autre visage qu'à l'Euro, celui entrevu en Suède le 20 août. Il y a longtemps qu'on n'avait pas marqué trois buts construits, à l'extérieur.
Les Bleus peuvent-ils changer de jeu sans changer de coach ?
J'ai passé des jours et des jours à réfléchir, à rencontrer des gens. Maintenir Raymond Domenech à son poste contre l'opinion publique, contre les médias, ce n'était pas une décision facile à prendre. Si j'avais été sûr qu'une autre solution allait amener immédiatement des résultats, je n'aurais pas hésité. Je suis président d'une fédération de 2,3 millions de licenciés, j'ai besoin de résultats avec l'équipe nationale. J'ai réfléchi et j'ai pensé que Raymond Domenech avait plus péché sur la forme que sur le fond. Les joueurs lui faisaient confiance. Il ne faut pas oublier que cette jeune génération qui s'affirme, c'est Domenech qui lui a mis le pied à l'étrier. Je n'avais pas de raison majeure de lui dire de partir. J'avais en revanche des critiques sur sa communication, l'absence de contradicteur dans son staff. La plupart des décisions qui ont été prises l'ont été en accord avec lui, parfois à son initiative. C'est lui qui a demandé à être détaché de tous les aspects extérieurs au terrain et d'avoir un 2e adjoint pour les joueurs de champs. Il nous a proposé le nom d'Alain Boghossian.
Pourquoi Alain Boghossian ?
Il l'avait vu dans les stages pour devenir entraîneur professionnel où Boghossian avait été brillant. Il savait que c'était un fédérateur. Pas un amuseur public, l'un de ces joueurs qui savent souder un groupe. Cela a manqué en 2008 et même en 2006. Zizou, c'est un génie du football mais ce n'est pas un fédérateur. Boghossian n'a pas la langue de bois, il est capable de dire à Domenech qui il faut faire jouer ou sortir, ce que le staff de Domenech n'était pas capable de faire.
Attendez-vous aussi un changement de comportement de la part des joueurs ?
Je leur ai demandé d'être plus avenants, d'enlever un peu leur casque sur les oreilles ! Une charte leur demandant plus de disponibilité sera bientôt finalisée. L'équipe de France est un tremplin extraordinaire, ce n'est pas simplement pour faire une pige.
L'échec à l'Euro à peine digéré, l'équipe de France de Raymond Domenech entame le 6 septembre, en Autriche, les matches éliminatoires pour la Coupe du monde 2010. Le président de la Fédération française de football (FFF), Jean-Pierre Escalettes, exhorte les Bleus à montrer un nouveau visage.
Bien sûr que non. Une équipe, ça vit au jour le jour et ça s'adapte. Les circonstances actuelles, ce sont les départs de Lilian Thuram et Claude Makelele, les blessures de Willy Sagnol ou Patrick Vieira. Les jeunes sont là, les places sont libres, à eux de prendre le pouvoir. Le soir de l'élimination à l'Euro contre l'Italie, au moment de la montée dans l'autocar, j'ai rencontré le président de la fédération italienne. Il m'a dit : "On a gagné, mais je préfère votre avenir que le nôtre. On n'a pas de génération aussi talentueuse qui arrive." Les Italiens ont certainement de très bons jeunes joueurs, mais ont-ils autant de Nasri, Benzema, Ben Arfa, Sagna, Clichy, Diaby, etc. Et puis, tout le monde n'a pas la classe d'un Thierry Henry !
Thierry Henry est depuis le 20 août le nouveau capitaine des Bleus. Est-ce un bon choix ?
C'est le choix du groupe, et puis Thierry Henry m'a étonné par sa prise de responsabilité. Je le croyais plus individualiste que cela, je l'ai vu à l'oeuvre en Suède, il a pris son rôle très au sérieux.
Le conseil fédéral a-t-il fixé un objectif de résultats au sélectionneur : on parle de 5 points minimum lors des trois prochaines rencontres des Bleus ?
Un membre du conseil a posé la question, ne serait-il pas bon de fixer un objectif chiffré au sélectionneur ? Mais cette idée a été balayée après l'intervention du DTN Gérard Houllier, qui a rappelé que cela ne s'était jamais fait. La pression, Raymond Domenech l'a tout seul, lui comme les joueurs. Tous sont conscients que les trois prochains matches (face à l'Autriche le 6 septembre, à la Serbie le 10 septembre, à la Roumanie le 11 octobre) seront capitaux. Nous ferons le point après France-Roumanie.
Et si les victoires attendues ne sont pas au rendez-vous ?
Qui vivra verra ! Toutes les questions pourront se poser mi-octobre, mais je me refuse à vivre dans l'angoisse. Je veux vivre dans l'espoir, que les Bleus donnent un autre visage qu'à l'Euro, celui entrevu en Suède le 20 août. Il y a longtemps qu'on n'avait pas marqué trois buts construits, à l'extérieur.
Les Bleus peuvent-ils changer de jeu sans changer de coach ?
J'ai passé des jours et des jours à réfléchir, à rencontrer des gens. Maintenir Raymond Domenech à son poste contre l'opinion publique, contre les médias, ce n'était pas une décision facile à prendre. Si j'avais été sûr qu'une autre solution allait amener immédiatement des résultats, je n'aurais pas hésité. Je suis président d'une fédération de 2,3 millions de licenciés, j'ai besoin de résultats avec l'équipe nationale. J'ai réfléchi et j'ai pensé que Raymond Domenech avait plus péché sur la forme que sur le fond. Les joueurs lui faisaient confiance. Il ne faut pas oublier que cette jeune génération qui s'affirme, c'est Domenech qui lui a mis le pied à l'étrier. Je n'avais pas de raison majeure de lui dire de partir. J'avais en revanche des critiques sur sa communication, l'absence de contradicteur dans son staff. La plupart des décisions qui ont été prises l'ont été en accord avec lui, parfois à son initiative. C'est lui qui a demandé à être détaché de tous les aspects extérieurs au terrain et d'avoir un 2e adjoint pour les joueurs de champs. Il nous a proposé le nom d'Alain Boghossian.
Pourquoi Alain Boghossian ?
Il l'avait vu dans les stages pour devenir entraîneur professionnel où Boghossian avait été brillant. Il savait que c'était un fédérateur. Pas un amuseur public, l'un de ces joueurs qui savent souder un groupe. Cela a manqué en 2008 et même en 2006. Zizou, c'est un génie du football mais ce n'est pas un fédérateur. Boghossian n'a pas la langue de bois, il est capable de dire à Domenech qui il faut faire jouer ou sortir, ce que le staff de Domenech n'était pas capable de faire.
Attendez-vous aussi un changement de comportement de la part des joueurs ?
Je leur ai demandé d'être plus avenants, d'enlever un peu leur casque sur les oreilles ! Une charte leur demandant plus de disponibilité sera bientôt finalisée. L'équipe de France est un tremplin extraordinaire, ce n'est pas simplement pour faire une pige.
Labels: Domenech, França, notícias
This entry was posted
on Friday, September 05, 2008 at 10:36 AM.
